Le candidat numéro 3 à la présidentielle de décembre 2023 en République démocratique du Congo tient à l'organisation de ces scrutins à la date prévue (le 20 décembre). Rencontrant la préoccupation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), faisant état d'une difficulté d'ordre logistique pour la tenue des élections générales, Moïse Katumbi s'est dit disposé, vendredi, à mettre à la disposition de cette institution d'appui à la démocratie les avions pour assurer le transport des kits électoraux à différents bureaux de vote dans le Congo profond.
«En pleine campagne dans le Congo profond, partout j’entends la population exiger d’une seule voix la tenue d’élections libres, démocratiques et transparentes et la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote. C’est en ce moment que je découvre la lettre du Président de la CENI qui affirme manquer de moyens de transport pour l’organisation des élections. Pour aider mon pays, malgré que l’un de mes avions est toujours bloqué par les autorités en Afrique du Sud, je suis prêt à apporter ma contribution à la prise en charge des avions en vue de la tenue des élections le 20 décembre prochain.
Que le meilleur gagne !", a écrit le candidat Moïse Katumbi sur X.
Sur le même sujet et par le même canal, son allié Augustin Matata Ponyo relève que cette tentative de vouloir postposer la date de la tenue des élections est une stratégie commune de la centrale électorale et du candidat numéro 20 Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo montée par peur de perdre.
"Les rumeurs les plus persistantes indiquent que la CENI, en accord avec le gouvernement, veut demander le report des élections. Ces rumeurs se réfèrent à la lettre du 5 déc 23 de la CENI demandant au gouvernement 4 avions Antonov et 10 hélicoptères pour résoudre les problèmes logistiques. Si ces rumeurs sont vraies, le peuple est persuadé que c’est la peur de l’échec prévisible du candidat du pouvoir qui justifierait une telle décision", souligne-t-il sur son compte X (Twitter).
Dans sa correspondance ci-haut citée, la CENI dit n'avoir reçu du Trésor public qu'une somme de 130 millions de dollars sur les 300 millions restants pour la tenue des élections dans les meilleures conditions et dans le temps." Sans le reste de la somme attendue, les élections seront organisées avec beaucoup de difficultés. Si nous n'en avons pas assez, nous serons obligés de réfléchir pour trouver d'autres mécanismes pour le déplacement de l'équipage. Ce qui pourra prendre plus de temps. Mais nous ferons de notre mieux pour être dans le délai constitutionnel" précise le document signé par Denis Kadima.
Charles Masudi
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