Denis Kadima, président contesté de la commission électorale nationale indépendante (CENI), convoque une plénière de diversion ce jeudi, afin de statuer sur les cas de fraudes qui ont entaché le processus électoral, apprend-on de sources internes de la centrale électorale.
A encore nos sources, cette plénière consistera à examiner le rapport de la commission d’irrégularités observées pendant le déroulement des élections. Au fond, poursuivent les sources, ces assises visent trois objectifs à savoir : constater les irrégularités, établir les responsabilités et prendre des sanctions éventuelles, probablement l’annulation de vote dans certains bureaux ou circonscriptions et des sanctions à l’endroit de quelques acteurs du processus (agents de la CENI ou candidats aux dites élections trouvés la main dans le sac).
A proprement parler, l'initiative de Denis Kadima tient non seulement à montrer que la fraude n'a pas atteint des proportions à même d'impacter sur les scores des candidats présidents (dont Félix Tshisekedi), mais aussi à blanchir le processus électoral en préparant l'opinion à bien accueillir la proclamation des résultats provisoires, croit savoir un membre de la Synergie des Missions d’Observation électorale SYMOCEL -MOE SYMOCEL qui a requis l'anonymat.
«Comment condamner seuls des candidats députés de l’Union sacrée surpris en train de voter pour eux-mêmes et pour leur candidat à la présidentielle? Les membres de cette Commission auraient-ils le courage de dénoncer la CENI, la seule à maîtriser le circuit de distribution de ces machines retrouvées aux mains de ces candidats tricheurs et visiblement à l’origine de cette détention des effets électoraux par des tiers?», a-t-il réfléchi à haute voix.
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Aux yeux de cet observateur, "il est très important que les parties prenantes au processus dénoncent cette nouvelle manœuvre de la CENI, principale responsable du chaos électoral décrié par tous, qui veut s’ériger en juge et partie, en faisant une sorte d’autocritique, qu’elle voudrait faire endosser à toutes les parties au processus".
De ce qui précède, il estime que la CENCO, les missions d’observations et toutes les composantes au processus électoral, devraient communiquer largement sur la question, afin de prévenir ou même faire échec à cette démarche qui vise à rendre crédibles les résultats des votes au-delà des toutes les irrégularités relevées.
Derrière cette réunion, Kadima "vise aussi à culpabiliser tout le monde et partager les responsabilités. Un coupable ne peut pas devenir juge", a-t-il insisté.
Musa Amuri
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