Header Ads Widget

Image 1 image 2 image 1

Campagne électorale : Tshisekedi, pompier pyromane



Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, candidat à sa propre succession à la présidentielle de décembre 2023, était mercredi face à sa base de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï central. Lors de ce meeting de campagne, le président sortant s'est présenté comme un partisan de la non violence en invitant la population de l'ex-Luluabourg à la tolérance vis-à-vis des autres candidats. 


"S'ils ne veulent pas venir, ils ne viendront pas, mais s'ils viennent, ne leur lancez pas de pierres", a-t-il déclaré en Tshiluba allusion faite à la suspension brusque de la campagne du candidat Moïse Katumbi dans l'espace Kasaï suite aux alertes relatives à la violence.


Pour certains observateurs de la vie politique en République démocratique du Congo, l'appel à la non violence du candidat numéro 20 est juste une manière de se disculper de la responsabilité de cette attitude antidémocratique observée depuis le début de la campagne électorale. Ils reprochent à Félix Tshisekedi d'avoir fermé les yeux sur ce qui s'est passé à Kindu lors de l'arrivée de Moïse Katumbi où le coordonnateur provincial de la jeunesse de son parti a perdu sa vie. 


Au-delà de l'incident de Moanda où le camp Katumbi accuse le régime Tshisekedi d'avoir opéré aux côtés de quelques personnes vêtues aux couleurs du MLC pour l'éliminer physiquement, Tshisekedi est considéré comme pyromane au regard de son slogan identitaire et séparatiste de campagne improvisé "candidat de l'étranger" qui s'oppose à l'invitation à la cohésion sociale que l'on peut lire sur ses différents panneaux de campagne. 


Dans la même optique, on rappelle également le discours du président sortant tenu lors de son adresse à Lubumbashi désignant ses adversaires, pas par leurs noms ou appartenance politique, mais par leur appartenance linguistique : "vous le verrez ici, ils vont dire minasema [Ndlr, je dis, en swahili]". 


Allié de Moïse Katumbi, Delly Sesanga, avait lui aussi été visé par les jets de pierres à Kananga où on lui reproche d'avoir trahi un frère (Tshisekedi) au profit d'un autre. 


Musa Amuri 

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires