Depuis son exil, Corneille Nangaa Yobeluo, président du parti politique Action pour la dignité du Congo et de son peuple (ADCP), a exprimé, dans un message mardi, son indéfectible soutien à Moïse Katumbi Chapwe pour sa candidature à la présidentielle de décembre 2023. Cependant, ce notable de la défunte province orientale n'a pas été tendre vis-à-vis du candidat pour un second mandat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s'agissant de sa gestion et à celui de la commission électorale nationale indépendante (CENI) qu'il juge incompétente.
Dans son adresse à la population vivant dans les provinces de Tshopo, de l’Ituri, du Haut-Uélé et du Bas-Uélé, à l'occasion de la tournée du candidat Katumbi, l'ancien président de la CENI l'invite à se l'approprier en vue du changement.
" Nous souhaitons la bienvenue à Monsieur Moïse Katumbi Chapwe dans la Grande Orientale. Son combat contre l’oppression et le banditisme d’Etat instaurés par M. TSHILOMBO rencontre fièrement les piliers de notre détermination de débarrasser notre pays de ce régime inhumain. Monsieur KATUMBI est l’une des principales victimes de ce régime pour avoir subi d’insoutenables avanies personnelles et contre ses proches collaborateurs dont certains ont été assassinés ( C. OKENDE), arbitrairement faits prisonniers (KALONDA S K DELLA, MUKEBAY) et ou fatalement recherchés. Invitons le Peuple courageux de l’espace Grande Orientale à accueillir très fraternellement le compatriote MOÏSE KATUMBI CHAPWE dans sa tournée électorale. Il est l’un des rares Congolais qui croient en un avenir reluisant de notre Nation", a-t-il recommandé.
En revanche, Corneille Nangaa a présenté Félix Tshisekedi comme le bourreau de la population vivant dans cet espace.
"La Tshopo, l’Ituri, le Haut-Uélé et le Bas-Uélé ont été punies de TSHILOMBO par méchanceté. Pour écraser notre peuple, il y a instauré des administrations tribalisées (Ituri et Tshopo) pour sucer les richesses au profit de sa famille biologique. M. TSHILOMBO a fécondé des groupes armés opérationnels dans la région pour déshydrater l’économie de l’espace, exterminer les autochtones et intensifier les souffrances des habitants. Une méchanceté tshilombo tellement nocive qu’elle n’a de pitié pour aucune de nos communautés. Cinq années de dure colonisation sans aucune infrastructure, sans route et rien. Kisangani a été sanctionnée d’une privation délibérée de l’énergie électrique et d’un conflit communautaire inventé de toute pièce par la Gouverneure tribale de la Tshopo à Lubunga pendant que Bunia est contrainte de compter continuellement ses morts dans une théâtralisation d’un État de Siège affairiste", a-t-il martelé.
Dans la même optique, le candidat président déclaré (avant l'exil) a non seulement déconseillé le président sortant à ses frères et sœurs, mais il a aussi exigé la restitution, par ce dernier, de différentes sommes détournées sous son mandat.
"Notre mot d’ordre dans la Tshopo, l’Ituri, le Haut-Uélé et le Bas-Uélé : PLUS JAMAIS DES TSHISEKEDI AU POUVOIR. Avant son départ cette fin d’année, FÉLIX TSHISEKEDI doit restituer publiquement aux Congolais les 900 millions de dollars de RAM, 800 millions de Tshilejelu, 600 millions du Programme 100 jours…", a écrit Nangaa.
Abordant le chapitre consacré à l'organisation des élections, l'expert électoral s'est montré pessimiste quant à la capacité de la CENI à pouvoir les tenir dans le délai. Il s'en veut pour preuves : le manque d'expertise de la part de ses acteurs et les contraintes d'ordre technique.
"En dépit des simagrées excessives de Monsieur TSHISEKEDI et sa bande de carambouilleurs, nous persistons et signons : IL N’Y AURA PAS ÉLECTIONS. Ils savent que la date ne tiendra pas avec une CENI dans la bourbe de l’inaptitude et des insuffisances professionnelles et techniques", a-t-il prévenu.
Tom's Kapaya
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