L'engouement populaire et même ministériel durant ces Jeux était palpable. On se souvient des ministres, pris d'une ferveur patriotique, allant jusqu'à délaisser leurs véhicules pour remettre en personne les précieuses médailles aux athlètes. Un contraste saisissant avec la réalité des préparatifs, souvent marqués par un manque d'attention et de moyens.
Aujourd'hui, l'histoire semble se répéter. À l'approche des prochains championnats d'Afrique au Maroc, les Léopards de la lutte se retrouvent une fois de plus dans une situation préoccupante. Près de deux mois de préparation s'écoulent sans l'attention particulière qu'ils méritent, un scénario étrangement similaire à celui observé avant les Jeux de la Francophonie.
Ce traitement contraste de manière flagrante avec celui réservé aux Léopards football. Malgré des résultats qui ne sont pas toujours à la hauteur des prouesses de leurs homologues lutteurs, les footballeurs bénéficient d'une considération particulière. L'exemple des Léopards football U20, déjà en préparation en Égypte pour leur CAN, tandis que les lutteurs se contentent d'un stage à domicile, au stade Tata Raphaël, à quelques jours de leur compétition continentale, est une illustration criante de cette injustice.
Comment expliquer un tel déséquilibre ? Pourquoi ceux qui honorent le pays avec des médailles peinent-ils à obtenir la reconnaissance et le soutien nécessaires en amont de leurs compétitions ? Les bons résultats ne sont-ils pas intrinsèquement liés à une préparation adéquate ? L'investissement dans la préparation des athlètes est un gage de succès, et les performances passées des Léopards de la lutte démontrent le potentiel immense de cette discipline et, par extension, des autres sports de combat en RDC. Avec une préparation conséquente, la RDC est indéniablement capable de réaliser des performances encore plus remarquables.
Face à cette injustice persistante, les espoirs se tournent vers le ministre des Sports, Didier Budimbu. Son action passée en faveur de la majoration des primes des Léopards basketball sur fauteuil roulant témoigne de sa volonté de corriger les inégalités et de reconnaître la valeur de chaque athlète qui porte haut les couleurs de la nation. Les Léopards de la lutte, et plus largement l'ensemble des athlètes congolais qui se dévouent corps et âme à leur discipline, peuvent légitimement compter sur son engagement pour que cette disparité de traitement prenne fin. Il est temps que la reconnaissance et le soutien soient à la hauteur des sacrifices et des succès de tous les héros sportifs de la RDC.
Rédaction/ Letremplinfos.com