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Kinshasa, RDC – Face à l'escalade de l'agression rwandaise, le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a lancé un appel solennel à la mobilisation nationale. Lors de l'ouverture de la session de mars 2025, il a recommandé aux députés d'examiner la possibilité d'instaurer un service militaire obligatoire. Cette mesure vise à renforcer les capacités de défense du pays en mobilisant les forces vives de la nation, en particulier la jeunesse.
« Je vous invite, honorables députés, à examiner la possibilité d’introduire, sous la forme la mieux adaptée, la faisabilité technique et financière, le service national et le service militaire obligatoire pour mobiliser, de façon coordonnée et méthodique, les forces vives de la nation, particulièrement notre jeunesse, au bénéfice de la défense nationale », a déclaré Vital Kamerhe.
Cependant, cette proposition suscite des réactions mitigées au sein de la population. Dans plusieurs régions du pays, les jeunes expriment leur volonté de s'engager pour la défense de la patrie, mais posent une condition : l'exemplarité des élites. Ils exigent que les enfants des ministres, des députés, des mandataires et autres hauts fonctionnaires de l'État soient les premiers à s'enrôler dans l'armée.
"Nous sommes prêts à défendre notre pays, mais nous voulons que ceux qui nous gouvernent montrent l'exemple ", témoigne un jeune Kinois. " Il est inacceptable que nos enfants soient envoyés au front pendant que les leurs restent bien au chaud. "
Cette exigence reflète un sentiment d'injustice et un manque de confiance envers la classe politique. Les jeunes Congolais souhaitent que le service militaire obligatoire soit perçu comme un devoir national partagé par tous, sans distinction de statut social.
La proposition de Vital Kamerhe ouvre un débat crucial sur la mobilisation nationale et l'engagement citoyen. La question de l'exemplarité des élites sera déterminante pour garantir l'adhésion de la population à cette initiative.
Charles Masudi/Letremplinfos.com
