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Football congolais : Quand les excuses aériennes masquent d'autres réalités

Le championnat national de football en République démocratique du Congo (RDC) traverse une période de turbulences, marquée par des retards et des décisions controversées. La trêve imposée par le Comité de normalisation de la Fédération congolaise de football association (FECOFA) a suscité des interrogations, d'autant plus que les raisons invoquées semblent peu convaincantes au regard des enjeux sportifs et calendaires.

Des décisions contestées et des prétextes douteux

Afin de rattraper le temps perdu et d'éviter toute responsabilité face à l'histoire, le Comité Dieudonné Sambi a initié une rencontre tripartite (CONOR-LINAFOOT-Clubs) pour décider de la reprise de la compétition et de la formule à adopter. Cependant, les décisions prises à l'issue de ces assises ont été loin de faire l'unanimité.

La proposition de jouer la phase des play-offs uniquement dans les sites de Lubumbashi et Kinshasa a été vivement contestée par certains clubs, qui remettent en question les prétextes sécuritaires et logistiques avancés pour justifier cette décision. Il est particulièrement surprenant de constater que les mêmes acteurs qui se disaient pressés par le temps semblent aujourd'hui cautionner les arguments des clubs de Kinshasa, qui refusent de voyager pour des raisons non avouées.

Le faux problème des vols Kinshasa-Kindu

L'un des arguments avancés pour justifier le refus de certains clubs de se déplacer est la prétendue rareté des vols entre Kinshasa et Kindu. Cependant, cette affirmation ne résiste pas à l'épreuve des faits. Les compagnies aériennes assurent des liaisons régulières entre les deux villes, avec environ quatre vols par semaine (mardi, jeudi, vendredi, samedi).

Les arrivées régulières et sans encombre de l'AS Maniema Union à Kinshasa, ainsi que ses retours à Kindu, témoignent de la faisabilité de ces déplacements. Il apparaît donc clairement que la rareté des vols est un faux problème, utilisé comme prétexte pour masquer d'autres motivations.

Les conséquences d'un calendrier perturbé

Les retards accumulés dans le championnat national ont des conséquences néfastes sur la préparation des clubs congolais pour les compétitions africaines. Le calendrier de la Confédération africaine de football (CAF) est impératif, et les clubs congolais risquent de se retrouver désavantagés s'ils ne peuvent pas se préparer dans des conditions optimales.

Un appel à la responsabilité et à la transparence

Il est impératif que les instances dirigeantes du football congolais fassent preuve de responsabilité et de transparence dans leurs décisions. La complaisance envers les clubs qui refusent de se conformer aux règles ne fait qu'aggraver la situation et nuire à l'image du football congolais.

Afin de permettre au championnat de se terminer dans les meilleurs délais et de présenter des représentants compétents pour les compétitions africaines, il est essentiel de :

 • Lever les doutes sur la disponibilité des vols entre Kinshasa et Kindu.

 • Assurer l'équité entre tous les clubs en garantissant des conditions de compétition justes et équitables.

 • Respecter le calendrier de la CAF afin de permettre aux clubs congolais de se préparer adéquatement.

Il est temps que les intérêts du football congolais dans son ensemble priment sur les intérêts particuliers.

Charles Masudi/Letremplinfos.com


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