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Si la Journée internationale des droits des femmes y est célébrée avec ferveur, elle commémore également, depuis 16 ans, le sacre historique des Léopards à la Coupe d'Afrique des Nations (CHAN) 2009. Une victoire que beaucoup attribuent à la force et aux prières des femmes congolaises.
Un triomphe inoubliable
Ce jour-là, à Abidjan, la République Démocratique du Congo (RDC) bat le Ghana 2-0, une revanche éclatante après leur défaite 3-0 en phase de groupes.
Portés par la détermination et l'esprit de revanche, les Léopards ont su renverser la vapeur. Les buts d'Alain Kaluyituka Dioko et Hugues Bedi Mbenza en seconde période ont libéré une joie indescriptible dans tout le pays.
"Biso te, ba mamans !" : la force des femmes
Dans les rues de Kinshasa et d'ailleurs, une clameur s'est élevée : "Biso te, ba mamans !" ("Pas nous, les mamans !"). Un cri de ralliement qui soulignait le rôle crucial des femmes dans cette victoire. Beaucoup croient que leurs prières et leur soutien indéfectible ont porté les Léopards vers le succès.
Cette victoire sportive a résonné bien au-delà des terrains de football. Elle a incarné l'esprit de résilience et de patriotisme d'un peuple, et a mis en lumière la force des femmes congolaises, engagées dans la lutte pour la paix et la dignité.
À cette époque, la RDC était confrontée à des défis majeurs, notamment des conflits armés. Les femmes étaient en première ligne, utilisant leur voix pour réclamer la paix et dénoncer les violences. Leurs actions, telles que la remise de mémorandums aux chancelleries occidentales et aux organisations internationales, ont joué un rôle essentiel dans la sensibilisation à la situation du pays.
Un héritage vivant
Aujourd'hui, les noms des héros de 2009 – Kidiaba, Mputu, Kaluyituka, et tant d'autres – sont encore scandés avec fierté, comme une bénédiction. Ce 8 mars, alors que la RDC célèbre la Journée internationale des droits des femmes, elle se souvient aussi de ce jour où le football a uni tout un peuple, et où les "mamans porte-bonheur" ont prouvé leur force et leur influence.
Gullith Basakisa
