Les cinq membres de la Fédération congolaise de lutte et associées (FÉCO LUTTA) radiés le 23 janvier dernier par le camp dirigé par Éric Kinzambi contestent la décision prise à leur encontre et exigent l'organisation des élections inclusives. Au cours de la conférence de presse animée par leur leader Alexis Ntumba Mukeba, le dimanche 26 janvier 2025 dans la commune de Kalamu, à Kinshasa, ils ont fixé les esprits sur certains aspects qu'ils considèrent comme irréguliers dans le processus électoral ayant abouti aux élections qu'ils estiment illégales et illégitimes.
“Il n'y a jamais eu d' élections. Les élections seront organisées par rapport à nos lois”, n'a cessé de répéter le conférencier se réclamant président intérimaire désigné en Assemblée générale. Lui et son camp promettent d'organiser les élections inclusives et conformes aux textes.
Pour les cinq membres radiés, il est sans nul doute que “la responsabilité de ce qui se passe est à mettre sur le dos du Comité olympique”. Pour s'en convaincre, ils ont évoqué le rôle joué par le COC dans le bicéphalisme au sein de la Fédération nationale de judo ainsi que le refus d’assurer la médiation entre les deux camps antagonistes (Ntumba et Kinzambi). Dans le même ordre d'idées, les contestataires ont noté que “le COC s'arrange à pistonner ses pions dans différentes fédérations pour les intérêts égoïstes de ses membres garantissant leur probable élection sachant que le mandat touche à sa fin”.
Quant aux élections auxquelles ils n'ont pas pris part, les cinq membres radiés ont soulevé les points ci-après pour justifier le fait que les élections du 23 janvier dernier n’ont pas respecté les textes réglementaires en vigueur :
-Ils déclarent avoir reçu la correspondance de la Direction d'activités physiques et sportives (DAPS) demandant à leur camp d'organiser l’Assemblée générale ordinaire et élective ainsi que le championnat national;
-Ils qualifient de simulacre les élections du 23 janvier 2025 en soulignant que
la DAPS (le ministère des Sports) n'a délégué personne puisque personne n'avait un ordre de mission y relatif;
-Ils fustigent le non-respect du délai réglementaire (60 joueurs) pour la convocation de l'électorat;
-Ils soulignent la violation des statuts de la Fédération et de la loi sur l'indication de l’heure et du lieu où devraient se tenir les élections;
-Ils nient à Kinzambi la compétence d'être élu président au nom de son statut de député en plus du fait qu'ils (membres de l'Assemblée générale) l'auraient désavoué depuis ;
-Ils accusent le camp Kinzambi d'avoir antidaté la lettre de convocation du corps électoral;
-Ils dénoncent la présence à ces élections des électeurs sans qualités;
S'agissant de leur radiation, Alexis Ntumba et ses amis disent ne pas en être concernés pour la simple et bonne raison qu'ils n'ont été ni invités ni entendus pour présenter leurs moyens de défense avant d'être sanctionnés. Aussi, ont-ils dit, l'Assemblée générale convoquée avait pour ordre du jour d'élire les nouveaux membres du Comité exécutif fédéral et non de sanctionner.
En revanche, au regard de la correspondance de la Fédération internationale de cette discipline datant du 27 février 2023 dont Le Tremplin s’est procuré une copie, le chef de fil du camp de la contestation avait déjà perdu sa qualité de parler au nom de la FECOLUTTA.
Chamas