Aux commandes depuis maintenant un semestre, Didier Budimbu semble ne pas se démarquer de la plupart de ses prédécesseurs à ce sujet. Si le judo a été zappé durant près de deux ans par le ministre Kabulo malgré les résultats récoltés en Afrique et aux Jeux de la Francophonie ou la lutte obligée de préparer les Jeux de la Francophonie au stade des Martyrs contrairement à la promesse non tenue d'un stage bloqué en Europe faite par le ministre précité, le karaté doit faire face aux engagements pris avec les instances internationales de la discipline et les fédérations soeurs pour que la 4ème édition du Tournoi des pays des Grands Lacs (TAGL 4) se déroulent dans les meilleures conditions. Pour l'heure, tout n'est pas encore rassurant quelle que soit l'assurance donnée par le président de la Fédération de karaté-do du Congo (FEKACO), Freddy L'A Kombo, lors de la Conférence de presse qu'il a animée jeudi à Novotel pour annoncer cet événement.
Budimbu, le faux maladeEn effet, en réaction à une question de la presse sur le sens de l'absence du ministre des Sports à la conférence de presse alors qu'il l'y était annoncé, le président de la FEKACO a tenté de convaincre qu'il est tombé malade à la dernière minute. Cerise sur le gâteau, le faux malade s'est affiché quelques heures plus tard avec les Léopards football séniors dames logées dans le même hôtel où s'est tenue la conférence de presse pour le karaté. Les actes étant plus éloquents que la parole, le geste du ministre Budimbu a tout exprimé sur son degré d'intérêt, mieux le mépris qu'il a pour le karaté, partant pour les disciplines de combat. Il va sans dire que la raison de maladie (grippe) évoquée par le ministre des Sports pour justifier son absence aux côtés des karatékas est un alibi qui vient faire mal au moment où les sportifs de combat espéraient de lui une démarcation.
L'attitude affichée jeudi par le ministre Budimbu au regard de la discipline chère au maître Gichin Funakoshi et de ses pratiquants est loin d'être isolée. D’une source interne au ministère des Sports, Le Tremplin apprend qu'à onze jours du coup d'envoi de la 4ème édition du TAGL, Didier Budimbu n'a toujours pas encore signé l’ordre de mission tandis que dans son chronogramme, la FEKACO a annoncé pour la semaine prochaine le déploiement des matériels vers le lieu des hostilités.
L’on se demande quel est le temps propice pour le ministre Budimbu pour signer ce document quand on sait que le processus ne s'arrête pas à son ministère. A voir l'effet produit par le TAGL dans la région au point d'être élevé au rang de compétition complémentaire de l'UFAK et le traitement qui est réservé à son organisation en République démocratique du Congo, l'on s'interroge si on sait réellement ce que l'on veut. En tout état de cause, le TAGL demeure une première initiative de grande envergure qui soit prise par des Congolais dans le domaine sportif. Aujourd'hui, le TAGL a un double enjeu : sportif et diplomatique. À ce titre, il devrait logiquement attirer l'attention des dirigeants qui sont à la quête des solutions idoines pour pacifier l'Est de la République démocratique du Congo et les pays des Grands Lacs en général.
Toms Kapaya
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