Affaire Cardinal Ambongo
Comme citoyen, le Cardinal reste justiciable. Mais cela ne peut être possible que dans le contexte d'une justice indépendante et impartiale, à l'abri des pressions et des cabales politiques. Ce qui n'est pas le cas pour le moment.
De ce fait, j’exprime ici, toute ma solidarité à l’égard du Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, Archevêque de Kinshasa, l’une des voix qui comptent pour notre pays en ce temps de tumultes, de doutes et de questionnement sur notre avenir en tant que Nation, aujourd’hui divisée et abîmée au risque de se désintégrer.
Sa mise en cause combien théâtrale et fracassante par un pouvoir judiciaire aux ordres, notoirement "malade" de son instrumentalisation politique et manifestement incurable est une menace à la liberté d'expression, et un pas de trop vers l’instauration d’un pouvoir absolu, prédateur des libertés. Il s'agit d'une diversion sans objet de la part du pouvoir en place pour faire parler de lui et faire oublier désespérément son rôle combien néfaste dans la dégradation de la situation sécuritaire dans l'Est du pays.
"Il n'y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l'on exerce à l'ombre des lois et avec les couleurs de la justice", disait Montesquieu.
André Claudel Lubaya