Dans une déclaration samedi, huit candidats présidents aux élections de décembre dernier dont Moïse Katumbi et Martin Fayulu, neuf responsables des partis politiques et dix huit leaders d'opinion, ont réitéré leur exigence de l’annulation de ces élections et la mise à la disposition de la justice du président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Denis Kadima, des membres de la CENI, de leurs "complices" et de tous les autres acteurs de la fraude électorale.
Pour ces personnalités qui contestent les résultats des scrutins issus de ce processus électoral, l'invalidation, par la CENI, de 82 candidats députés pour fraude, vandalisme etc. est à la fois un aveu d'échec et une fuite en avant. Pour cela, ils ont réitéré leur appel à la résistance du peuple congolais conformément à l'article 64 de la constitution.
La déclaration :
Par son communiqué N°002/CENI/2024 du 05 janvier 2024, la CENI est passée aux aveux flagrants de la grande mystification électorale dont elle est auteure et instigatrice.
L'annulation des élections législatives nationales et provinciales dans deux circonscriptions électorales et l'invalidation de 82 lampistes de la tricherie est une fuite en avant de Dénis KADIMA et de ses complices, pour se soustraire de ce qui engage leur responsabilité personnelle dans le chaos et le désordre électoraux que notre pays déplore à ce jour.
Après avoir obstinément refusé l'audit du fichier électoral, Dénis KADIMA est dans la même logique, aujourd'hui, de se soustraire à une commission d'enquête indépendante qui va déterminer sa propre implication ainsi que celles de tous ses complices dans la fraude et la tricherie électorales que nous avons toujours dénoncées, et qui viennent d'être démontrées à la face du monde.
La simple analyse de la liste de 82 sacrifiés démontre que la fraude s'est disséminée sur toute l'étendue du territoire national. Ceci implique, en réalité, qu'elle a des dimensions beaucoup plus graves surtout, lorsque l'on constate que les bénéficiaires de machines à voter sont tous globalement de la famille politique de Monsieur Tshisekedi et ont des statuts étatiques: Ministres, Sénateurs, Gouverneurs, Députés, Bourgmestres, etc.
Par quelle magie, dans une élection combinée avec un seul bulletin, la CENI peut nous expliquer que seules les législatives ont été corrompues et pas la présidentielle?
Ceci atteste de la complicité entre la famille politique de Monsieur Félix TSHISEKEDI, les organes de l'Etat et la CENI. Raison pour laquelle la CENI est toujours dans l'incapacité de
répondre à des questions aussi fondamentales que le nombre de bureaux de vote qui ont effectivement ouvert, le nombre de machines à voter réellement déployées, le nombre de bulletins des votes imprimés et aussi le nombre des machines à voter qui ont été mises à la disposition de la famille politique de Félix TSHISEKEDI pour orchestrer la fraude que nous décrions.
Par ailleurs, cette situation démontre de manière irréfutable que la CENI, à tous les niveaux, est non seulement actrice de la tricherie qui a eu lieu mais plutôt instigatrice. La CENI de Monsieur KADIMA a prêté main forte à la tricherie, dès lors que le monopole de la détention des machines à voter relevait exclusivement de sa responsabilité.
Nous réitérons notre exigence de l'annulation totale du simulacre d'élections du 20 décembre 2023 à tous les niveaux et la mise immédiate à la disposition de la justice de Monsieur KADIMA, des membres de la CENI, de leurs complices et de tous les autres acteurs de la fraude électorale.
Par ailleurs, nous en appelons à tous nos compatriotes y compris les 82 lampistes déjà cités de dénoncer la chaîne de distribution des machines à voter et tous les acteurs de cette entreprise criminelle ayant contribué à voler au peuple congolais ses voix et l'expression de sa souveraineté.
Dès maintenant, nous réitérons notre appel à notre peuple, conformément à l'article 64 de la constitution, d'entrer en résistance pour faire échec à cette fraude avérée qui ne passera jamais
Rédaction
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